samedi 13 mars 2010

"violence aveugle et absurde"

On condamne la "violence aveugle et absurde" comme si une violence éclairée et qui aurait un sens serait meilleure!

vendredi 5 mars 2010

Imitatie de drag

AM citit cu mare placere "Eleganta ariciului", de Muriel Barbery!
Si-mi dau seama ca placerea cu care am redescoperit ceaiul verde cu iasomie mi se trage de la "doamna portareasa"!

Eleganta ariciului, de Muriel Barbery

AM citit cu mare placere "Eleganta ariciului", de Muriel Barbery!
Si-mi dau seama ca placerea cu care am redescoperit ceaiul verde cu iasomie mi se trage de la "doamna portareasa"!


"-[...]
Le rituel du thé, cette reconduction précise des mêmes gestes et de la même dégustation, cette accession à des sensations simples, authentiques et raffinées, cette licence donnée à chacun, à peu de frais, de devenir un aristocrate du goût parce que le thé est la boisson des riches comme elle est celle des pauvres, le rituel du thé, donc, a cette vertu extraordinaire d'introduire dans l'absurdité de nos vies une brèche d'harmonie sereine. Oui, l'univers conspire à la vacuité, les âmes perdues pleurent la beauté, l'insignifiance nous encercle. Alors, buvons une tasse de thé. Le silence se fait, on entend le vent qui souffle au-dehors, les feuilles d'automne bruissent et s'envolent, le chat dort dans une chaude lumière. Et, dans chaque gorgée, se sublime le temps.
[...]
D'un des appartements descend une mélodie, clairement et joyeusement distincte. Quelqu'un joue au piano une pièce classique. Ah, douce heure impromptue déchirant le voile de la mélancolie... En une fraction d'éternité, tout change et se transfigure. Un morceau de musique échappée d'une pièce inconnue, un peu de perfection dans le flux des choses humaines -- je penche doucement la tête, je songe [...] à une tasse de thé tandis que le vent, au-dehors, caresse les frondaisons, la vie qui s'enfuit se fige en un joyau sans lendemain ni projets, le destin des hommes, sauvé de la pâle succession des jours, s'auréole enfin de lumière et, dépassant le temps, embrase mon cœur quiet.
[...]
Voilà donc ma pensée profonde du jour: c'est la première fois que je rencontre quelqu'un qui cherche les gens et qui voit au-delà. [...] Nous ne voyons jamais au-delà de nos certitudes et, plus grave encore, nous avons renoncé à la rencontre, nous ne faisons que nous rencontrer nous-mêmes sans nous reconnaître dans ces miroirs permanents. Si nous nous en rendions compte, si nous prenions conscience du fait que nous ne regardons jamais que nous-mêmes en l'autre, que nous sommes seuls dans le désert, nous deviendrions fous.
Imi permit sa formulez un corolar al ideii de mai sus: daca este adevarat ca am renuntat la a ne mai intalni unii cu ceilalti; daca este adevarat ca nu facem altceva decat sa ne intalnim pe noi insine, fara sa ne dam seama, in oglinzile permanente drept care ii luam pe cei din jurul nostru -- deci daca toate acestea sunt adevarate, atunci probabil ca din aceasta cauza, atunci cand stam totusi de vorba cu cineva cu care nu avem un punct de vedere comun, ne enervam. Pentru ca ne asteptam cumva la un monolog. Si cand colo, celalalt are alta parere!, Contradictia ne descumpaneste, ne dezechilibreaza si de aceea dam tare din maini si din picioare, ne enervam, tipam... Cand nu e vorba despre mine, cand sunt doar martora unei astfel de "intalniri", mi se pare atat de stupid sa te enervezi ca nu reusesti sa-l aduci pe celalalt la punctul tau de vedere! Cu ce te imbogateste gandul ca si celalalt gandeste ca si tine? Ei si? Si de ce ai impresia de imputinare, daca celalalt gandeste altceva decat tine? Da, tocmai, probabil ca Muriel Barbery are ah! cat de multa dreptate: pt ca nu ne asteptam ca imaginea din olinda sa ne contrazica si incercam sa punem lucrurile la "locul lor". Uau! ce eleganta explicatie! Sunt incantata!
[...]
et puis les choristes sont entrés sous les acclamations [...]. M. Trianon s'est installé sur un tabouret, dos à l'assistance, il a levé un genre de baguette [...], le silence s'est fait et ça a commencé.
A chaque fois, c'est un miracle. Tous ces gens, tous ces soucis, toutes ces haines et tous ces désirs, tous ces désarrois, toute cette année de collège avec ses vulgarités, ses événements mineurs et majeurs [...], toute cette vie dans laquelle nous nous traînons, faite de cris et de larmes, de rires, de luttes, de ruptures, d'espoirs déçus et de chances inespérées: tout disparaît soudain quand les choristes se mettent à chanter. Le cours de la vie se noie dans le chant, il y a tout d'un coup une impression de fraternité, de solidarité profonde, d'amour même, et ça dilue la laideur du quotidien dans une communion parfaite.. Même les visages des chanteurs sont transfigurés [...]. Je vois des êtres humains qui se donnent dans le chant.
[...]
en traversant la cour, on s'est arrêtés net tous les deux en même temps: quelqu'un s'était mis au piano en on entendait très bien ce que ce quelqu'un jouait. C'était du Satie, je crois [...]
Mais je sais qu'on s'est arrêtés net tous les deux et qu'on a respiré profondément en laissant le soleil réchauffer notre visage et en écoutant la musique qui venait de là-haut. "Je pense que Renée aurait aimé ce moment", a dit Kakuro. Et on est restés là quelques minutes, à écouter la musique. [...] je me dis que finalement, c'est peut-être ça la vie: beaucoup de désespoir mais aussi quelques moments de beauté où le temps n'est plus le même. C'est comme si les notes de musique faisait un genre de parenthèse dans le temps, de suspension, un ailleurs ici même, un toujours dans le jamais.
Oui, c'est ça, un toujours dans le jamais.
N'ayez crainte, Renée, je ne me suiciderai pas et je ne brulerai rien du tout.-"
Ce coincidenta! Sau poate ca nu. Desi mi-am insemnat pasajul acesta, dupa cum vezi, care vorbeste si despre Erik Satie, am uitat sa caut sa il ascult. Cu toate acestea, l-am descoperit (intamplator, da sau nu?) in timpul calatoriilor mele in cautare de muzica, pe net. Si-mi place foarte mult, aproape tot atat de mult ca si Chopin!
Erik Satie - Gymnopédie No.1:
http://www.youtube.com/watch?v=S-Xm7s9eGxU